On peut bien se demander pourquoi voyager aujourd’hui, alors que le monde est à portée de main, dans nos poches au quotidien. C’est en se posant cette question qu’on a décidé d’organiser un événement interblogueurs sur le thème “Pourquoi voyager c’est se sentir vivant“. Il y a 1000 et une raisons de voyager, mais savoir ce qui vous anime profondément et vous pousse à passer à l’action, nous intéresse beaucoup. On a donné la parole à nos collègues blogueurs, vous pouvez découvrir ICI leurs écrits. On vous livre à notre tour notre vision sur pourquoi on voyage pour se sentir vivant et ce que signifie voyager aujourd’hui pour nous.
Voyager pour quitter le quotidien
Nous allons vous parler dans cet article, un peu plus de nous, de nos ressentis et de ce qui nous pousse à voyager beaucoup et toujours plus. À voyager pour se sentir vivant ! Si vous êtes en recherche d’une quête, ou juste de vous même lorsque vous voyagez, cet article est le bon endroit pour commencer. On va partager ici, ce que pour nous, permet chaque voyage : se sentir vivant. Chacun a sa propre définition de ce qui le fait vibrer et se sentir vivre dans la vie. Dans notre cas, le fait de voyager en sac à dos, pour être plus près de la simplicité, nous a bien plus qu’apporter le sentiment de vivre.
C’était il y a 4 ans, une furieuse envie de vivre dans la poitrine pourtant, toujours les mêmes journées qui s’enchaînent : boulot, boulot et fatigue. On est dans le sud de la France, en plein été. Le soleil et les cigales chantent, mais la joie n’est pas dans nos cœurs. Habitué à beaucoup travailler, Lucie fait une saison dans un restaurant prisé sur la plage et Johann jongle entre un travail en grande distribution et un autre en tant que responsable commercial événementiel. Le “pinfle” nous prend, comme on dit chez nous et on décide qu’il faut qu’on parte, right now ! Ça tombe plutôt bien, un ami nous parle de la Californie de façon insistante depuis quelque temps. Même si ça ne nous avait absolument pas traversé l’esprit de voyager aux États-Unis, on se dit que la vie nous réserve toujours des surprises, bonnes ou mauvaises… On fait alors le choix de l’expérience. C’est parti, on part pour les États-Unis, pour la toute première fois. C’est la fin de l’été 2015…
La côte ouest de la Californie
Atterrissage à San Francisco, la fameuse ville tant convoitée et admirée, partout dans le monde. Là, c’est le choc ! On a l’impression d’avoir pénétré dans un film hollywoodien, ou notre série préférée des années 90 ! On est même en joie sur les escaliers extérieurs des immeubles (je vous vois sourire, vous aussi ça vous rappelle forcément ces courses poursuites entre le flic et le truand des films américains^^). C’est lors de ce premier réveil à San Francisco, avec les bruits de la ville qui ne ressemblent à aucuns autres ailleurs, que les sourires s’affichent en grand sur nos visages. Il est 5 h du matin, le fameux “jetlag” oblige, mais on est heureux, collés derrière la vitre de notre chambre d’hôtel au rez-de-chaussée. On attend une heure correcte, soit 7 h du matin et on sort en trombe dans la rue, respirer l’Amérique. Jamais le fait de me trouver dans une ville ne m’a autant rendue joyeuse.
On dit souvent que ce qu’on ne connaît pas nous fait peur, mais on oublie de rajouter que ça peut surtout nous émerveiller. J’ai du mal à comprendre ce sentiment de peur qui habite la plupart d’entre nous, à l’évocation du grand voyage. Je peux entendre les peurs de l’avion, de laisser son chat, qu’il arrive quelque chose à papi si on part à l’autre bout du monde… mais, avez-vous pensé à ce qui vous arrivera à vous, si vous restez ?
Tout est nouveau, alors même que ce sont les mêmes actions du quotidien qui sont reproduites ici, juste à l’autre bout du monde. Un réveil, se faire sa toilette, un petit déjeuner, balader en ville, flâner dans un parc… Oui, mais là, on est aux États Unis quoi ! Je ne sais pas si c’est à cause de tous qu’on a dans la tête depuis qu’on est petits, que ce sentiment de plénitude et d’exceptionnel, est accentué sur ce continent américain. Ou, parce qu’on a l’impression de jouer dans son propre film, d’avoir cassé l’écran et rejoins les sœurs Halliwell (oui bon ça va j’étais ultra fan de cette série !). Mais à cet instant précis, alors que ce n’est que le début du voyage (on est partis 3 mois visiter l’ouest USA), on se sent carrément vivant. Aucune pensée noire, pas d’inquiétude… juste l’envie de vivre l’instant présent… On visitera toute la côte ouest de la Californie par la fameuse “road 1”, celle qui longe toute la côte pacifique des États-Unis. On ne peut pas se tromper, il n’y a qu’une seule route^^. On loue un véhicule monospace avec notre couple d’amis, le fameux copain qui insistait sur le voyage en Californie… On a prévu de se faire 15 jours en camping, en remontant la côte ouest-américaine, de San Francisco au nord, en passant par les “redwoods” et forêts de géants..
On deviendra des pros de montage de tente et d’organisation de campement ! On est dans la forêt, entourés de ratons laveurs, qui viennent nous chiper nos chamallows dès qu’on a le dos tourné. On parle avec nos premiers rangeurs en vrai, c’est exactement comme dans les films, c’est fou. On va passer des nuits à la belle étoile, dont une entassée dans la voiture (2 à l’avant, 1 sur la banquette arrière, 1 autre dans le coffre. J’ai dit que c’était un monospace ahah) ! Ce sentiment de joie me fait dire, avec du recul, qu’on s’est senti vraiment vivant.
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L’Asie, pour la première fois
Fort de ce voyage de 3 mois en Amérique, on est pris par ce qu’on appelle, le virus du voyage. Tous les voyageurs connaissent bien ce virus. Il vous prend par surprise, au hasard d’une ruelle ou d’un avion, destination ailleurs… Voilà qu’on décide de visiter l’Asie pour la première fois, sur les conseils de voyageurs rencontrés en Californie. La partie “rencontre humaine” est tellement importante en voyage, qu’on ne peut pas s’attarder là dessus ici. Il y a bien trop à dire sur tous ceux, qui ont croisé notre route. Des amitiés sont nées, autour d’un feu, ou d’un padtai… Elles sont devenues importantes, essentielles même…
Notre feuille de route non pas en poche mais en pièce jointe sur un mail (oui, car ces fameux copains nous on fait le détail de leurs 4 mois en Asie, pays par pays… on vous l’a dit, certaines de ces amitiés, intenses et essentielles). On débarque en Thaïlande, arrivée à Bangkok. Ça change des États-Unis, c’est clair, mais voilà qu’on peut accueillir à nouveau, ce petit sentiment qu’on attendait tant…. se sentir vivant ! Les bruits et les odeurs, la chaleur même, vibrent d’une façon différente. En fait, c’est comme avoir cette impression profonde qu’on a la chance de foulée la planète terre. Non pas juste autour de là où nous sommes nés, où le destin a décidé de nous faire naître. Non, là on choisit de savoir marcher, de croire qu’on a des ailes. C’est cette impression, qui fait que selon nous, on se sent vivant quand on voyage.
La Thaïlande n’est pas vraiment le pays que nous avons préféré en Asie. C’est là qu’on a commencé à voir que ce sentiment de se sentir vivant en voyage, ne vient peut-être pas du fait de voyager, mais peut être juste, parce qu’on a osé bouger. Partir loin n’est juste qu’une solution, parmi tant d’autres, pour se sentir vibré et vivant. On peut être heureux en vivant toute sa vie au même endroit, en côtoyant les mêmes personnes. Le voyage est intérieur et malheureusement, la plupart d’entre nous ne s’octroient le droit de vivre et d’exister, que pendant les vacances. L’Asie nous a permis de comprendre ça. L’émerveillement n’étant pas au rendez-vous, on a réalisé qu’on a tellement idéalisé le fait de partir, que la joie finale n’était pas à la hauteur de l’espoir et de l’idéalisation. On a été plus heureux de préparer ce voyage que de le vivre ! Étrange comme sentiment n’est-ce pas ?
Peu importe là, où on se trouve, chaque personne a ses propres définitions : la liberté, la normalité, l’amour, se sentir vivant… Tout est une question d’ouverture d’esprit et d’accueil du moment présent. Nous avons fait des rencontres magnifiques en voyage, mais c’est le fait de sortir de notre zone de confort qui nous a vraiment fait nous sentir vivants. Peu importe votre budget, votre destination rêvée. Il existe un endroit où l’on se sent vivant plus que partout ailleurs dans le monde. Si ce quelque part, peut se trouver à l’intérieur de vous même, vous vous sentirez chez vous n’importe où sur cette planète. Toute cette réflexion nous est venue en voyageant. Partir n’est pas une nécessité, mais la nécessité absolue c’est de se sentir à sa place, au bon endroit au bon moment, vivant, peu importe la localité. C’est pour cela qu’on recommande à tout un chacun de sortir de sa zone de confort, d’oser, d’aller à la rencontre des autres. Ne pas oublier que si l’inconnu nous fait peur, il nous émerveille plus que tout…
Et vous, qu’est-ce-qui vous fait vous sentir vivant quand vous voyagez ? Répondez-nous en commentaire sous l’article, on se fera un plaisir de philosopher avec vous^^ Vous voulez voyager plus ? Vous pouvez lire notre article sur Gagner sa vie en voyageant, où on vous dit presque tout pour être libre de voyager autant que vous le souhaitez !
Bon vent les vagabonds
Lucie & Johann — Grainedevagabonds —